L'idée sommeillait en moi sans doute depuis des années. Bien que n'ayant jamais été particulièrement doué à ce jeu de bar, j'avais toujours plaisir à jouer lorsque les occasions se présentaient.
D'ailleurs, si ce jeu "rustique" survit plutôt bien aujourd'hui malgré l'immense offre de jeux infiniment plus sophistiqués, c'est bien parce qu'il recèle des qualités inimitables : Son caractère convivial associé au fait que l'on puisse y jouer à 2 ou à 4 (dans une ère où les jeux individuels - devant un clavier et un écran - sont devenus légion).
Et puis, j'ai le souvenir (lorsque j'étais adolescent) du bonheur qu'ont eu mes voisins et amis de disposer d'un Bonzini B60 que leur avait offert leur père. D'ailleurs, il y a eu soudain beaucoup plus de copains à venir à la maison !
Du coup je me suis dit que le moment était peut-être venu de faire de même pour le plaisir de mon fiston... et pour moi aussi (je ne vais pas le nier) !
Alors j'ai commencé à me renseigner.
Sur le site de la société Bonzini tout d'abord ( http://www.bonzini.com ) puis très rapidement j'ai fréquenté les sites de petites annonces (Le Bon Coin)... Je passerai assez vite sur les annonces quotidiennes de Bonzini B60 quasi neufs à 300 €, arnaques africaines qui polluent les recherches avec toujours la même histoire "je suis en déplacement à l'étranger, veuillez verser la somme sur un compte Western Union, un livreur vous l'apportera".
A ma grande surprise, j'ai découvert au fil des semaines qu'il existe un véritable marché pour les babyfoot Bonzini : les offres sont nombreuses, souvent au-dessus du prix marché. Du coup, dès qu'un produit, pourvu qu'il soit dans un état correct, est proposé à un prix plus raisonnable, il ne reste pas plus d'une heure ! C'est assez amusant d'observer cela... Mais ça m'a valu quelques échecs, souvent à quelques minutes près !
Et c'est ainsi que le 23 février dernier, marché fut conclu pour un B60 dans un département voisin de celui où je réside.
Les photos ci-dessous révèlent un babyfoot qui a de toute évidence bien souffert par le passé.
Le propriétaire m'expliquera qu'il l'avait retrouvé abandonné dans une grange à même la terre battue.
Il l'avait restauré afin de le rendre de nouveau opérationnel.
J'ai alors été partant pour l'acquérir afin de "m'amuser" à le restaurer plus en profondeur. L'avantage que je voyais, c'est que je pourrai faire cela progressivement vu qu'il était déjà fonctionnel (donc pas de privation : parties endiablées en famille dès le premier jour).
J'ai pris la route le Dimanche 24 février de bonne heure... et de bonne humeur (je crois d'ailleurs ne pas avoir beaucoup dormi avec l'excitation... un vrai gosse !). Il gelait et il neigeait par endroits... mais ça roulait bien.
De retour à la maison une fois la transaction effectuée, ce fut la galère pour transporter l'objet tant convoité de la voiture à la maison : Une dizaine de mètres seulement mais quelques obstacles : Difficile à deux de déplacer ces 90 kg. Du coup, à bout de force, le "Bonzini" est resté dans la salle-à-manger au grand dam de madame ! Mon alibi en or (besoin de le rénover dans la salle avant de le monter dans la pièce prévue à cet effet) tiendra-t-il encore longtemps ? J'en doute... Il n'empêche qu'avec le babyfoot dans la salle, les soirées entre amis prennent une tournure encore plus conviviale et moi je peux le restaurer le soir, en famille. C'est infiniment mieux que de le restaurer tout seul au fond du garage par exemple.
Vue avant :

Vue de dessus :

Vue arrière :

Vue intérieure : L'ensemble monnayeur/caisse n'est plus, et a été remplacé par un bout de fil électrique en guise de tirette :

Le marquage "BONZINI" au fer rouge et les 4 clous de tapissier qui fixaient sans doute la plaque de l'exploitant :

Après avoir revissé les pieds, nous avons, en famille, fait nos premières parties dessus. Les sensations reviennent très vite. Un moment bien sympathique.
Puis vint le moment de l'inspection sous toutes les coutures afin d'évaluer avec précision la rénovation qui m'attendait :
Le tapis a besoin d'un bon lavage, et les cendriers+buts ont besoin d'un bon polissage (complètement ternis, piqués par la corrosion, rayés en profondeur, griffés, ...) :

Le tapis Gerflex est vraiment très fatigué et les irrégularités d'épaisseur de colle néoprène en-dessous font pas mal de petites cuvettes qui donnent des trajectoires à la balle (à petite vitesse) parfois surprenantes :

Les deux ailiers bleus sont inversés :

Les joueurs seront à repeindre, c'est évident. Les bagues d'arrêt des goals seront soit à remplacer soit à désoxyder (pour l'esthétique). Le but sera à redresser (léger affaissement au sommet) :

Les barres sont sales mais ne sont pas rouillées (un gros travail de récupération de ces barre avait sans doute été accompli, dont les tiges intérieures qui devaient être bien oxydées) ; plusieurs joints (interfaces entre les plots élastomère et les ressorts) sont coupés ou manquants :

La plupard des ensembles coussinets sont sacrément rouillés ; le tapis est lui aussi bien malade (il avait été décollé puis recollé sur un nouveau support en mélaminé) :

Les rampes ont souffert ; le PVC n'était sans doute pas traité anti-ultraviolets à l'époque à en voir l'énorme décoloration (le rouge s'est transformé en un hideux rose fuschia terni). Les gros écrous des coussinets sont ultra ternis avec souvent de belles marques de pince-étau (ils devaient être bien grippés). Le gros travail de ponçage (pour retrouver le blanc du hêtre car j'imagine qu'il devait être noirci) a fait perdre un ou 2 millimètres d'épaisseur, si bien que les tirants étaient devenus trop longs, d'où ajout d'une rondelle supplémentaire devant l'écrou borgne :

Les joueurs avaient déjà été repeints :

Le goal de l'équipe bleue est d'un modèle différent. A noter que ce n'est pas un goal mais un joueur latéral (méplat sur son flanc droit pour être en appui contre le plot amortisseur en élastomère) :

Des oiseaux ont niché à l'intérieur durant ses années d'abandon dans une grange : Des centaines de petites traces de griffes sur les adhésifs blancs qui coiffent les collecteurs de balles, ainsi que des traces de crottes (ronds blancs en bas de la photo) :

Le fond qui était pourri a été refait à l'aide d'une plaque en aggloméré recouvert de mélaminé blanc. Ca fait propre, cependant la jonction à l'aide de vis à placoplâtre mériterait d'être améliorée :

La traverse est déchirée en deux ; elle a été réparée à l'aide d'un tasseau et quelques vis. Des cales faites avec des morceaux d'aggloméré ont été collées pour soutenir le plan de jeu, mais ils sont en piteux état... et ils ne doivent pas servir à grand chose du fait qu'ils sont plus bas que les paires de cales centrales :

L'intérieur est vraiment défraîchi, fatigué :

Le plan de jeu (trop court de 12 mm de chaque côté), a perdu sa fonction basculante : les charnières (sans doute trop rouillées) ont été remplacées par des cales de bois vissées à même les traverses :

L'état des charnières fait très peur (il y en a trois sur ce modèle) ; mais si je me résous à les remplacer, ce sera à mes risques et périls :

Le système de fermeture à crémaillère, bien que très rouillé, avait été remis en état :

La mécanique de recueil des balles est bien attaquée par l'oxydation aussi, et de manière générale la visserie est bien rouillée :

Les vrillettes ont aimé le bois de hêtre à une époque :

Les pieds étaient tellement pourris que le propriétaire les avait tout simplement... sciés (le babyfoot fait donc environ 5 cm de moins que sa hauteur d'origine... ce qui s'avère très bien car ainsi sa hauteur représente un excellent compromis pour petits ET grands) :

En conclusion, on voit que ce babyfoot "revient de loin" (de nombreux stigmates en disent long sur ce que devait être son état à l'issue de sa période d'abandon) et je salue le travail de sauvetage fait par son précédent propriétaire. Ceci me motive d'autant plus pour reprendre le flambeau de la rénovation afin de lui redonner la superbe qu'il mérite. Tout comme il ne se fait pas d'abandonner un chien, cela ne se fait pas non plus d'abandonner un "BONZINI". lol.
LA RENOVATION :
Après cette expertise de l'objet en question, je me suis empressé de rechercher son numéro de série, que j'ai fini par trouver... estampillé sur le bois, sous un cendrier :

J'ai envoyé par e-mail ce n° à la société Bonzini, et dès le lendemain je recevais la réponse : Année de fabrication 1976 (l'année de la sécheresse pour ceux qui se souviennent).
J'ai d'autre part pris contact avec une personne sur Rouen qui va me revendre un ensemble caisse/monnayeur. De toute façon c'est juste "histoire de" car il fonctionne parfaitement ainsi ; j'ai installé une jolie petite plaque en aluminium et confectionné une tirette à l'aide de rayons de vélo, c'est nickel :

Histoire d'y aller crescendo, je me suis d'abord attaqué au renouvellement de la visserie :
- Ecrous borgnes neufs pour les tirants
- visserie intérieure neuve (plusieurs heures nécessaires pour déloger celles qui étaient complètement grippées par la rouille)
- vis de fixation des joueurs neuves (j'en ai trouvé en inox du plus bel effet)
- désoxydation des rondelles de tirants et de pieds (en attendant de les remplacer par des neuves lorsque l'occasion se présentera)
Les deux tirants étaient rouillés. J'ai découvert une technique très maligne ici : http://www.babyfoot-fr.com/forum/restau ... 2-t93.html
Le principe consiste à fixer sur l'établi (dans l'étau) une perceuse et y serrer la tige que l'on veut traiter. La faire tourner ; ne reste alors qu'à déplacer tout le long le papier-de-verre que l'on matient à l'aide de deux doigts (port des gants conseillé bien-sûr). Trop facile !
Après cette opération, je les ai raccourcis de quelques millimètres après avoir prolongé leur filetage à l'aide d'une filière diam. 8 mm (j'avais expliqué précédemment que les tirants étaient un peu trop longs suite au ponçage des flancs que le propriétaire précédent avait effectué lors de sa remise en état).
Barres de joueurs :
Pour cacher la misère, puisque j'avais un feutre à peinture noire sous la main, j'ai repeint toutes les têtes. Eh bien figurez-vous que rien que ça, ça y fait beaucoup point de vue esthétique.
J'ai revissé à leur place les deux attaquants bleus qui étaient inversés, puis je me suis attaqué au nettoyage des coussinets et aussi au remplacement des feutrines dans chaque ressort interne. J'en ai profité pour remplacer l'huile par de l'huile de vaseline (c'est la préconisation du fabricant).
Un collègue m'a confectionné des rondelles élastomère à l'aide d'un emporte-pièce de ce type :

Un énorme travail a été le polissage des cendriers et sortie de balle :
Je me suis initié à la technique du polissage : passage au papier-de-verre (et à l'eau) selon un processus itératif, en commençant par un gros grain : 80 puis 120 puis 320 puis 600 puis 1200 puis 4000 !


Compter 1 heure de travail (huile de coude) par grain et par élément à polir.
Le résultat est là au final. On n'est pas à un effet miroir, mais on n'en est pas loin. La différence est tout de même impressionnante :



L'effet miroir est venu après grâce à l'achat de pâte à polir Meguiar's NXT :

Du coup, je me suis empressé d'utiliser ce produit sur d'autres pièces :
Avant (poli jusqu'au grain 4000) :

Après (avec le "Belgom Alu façon Meguiar's") :


Autre démonstration avec les écrous de coussinets :

Remarque : La technique du polissage semble pouvoir s'appliquer sur tout :
J'avais observé que mes rampes décolorées ne l'étaient pas à coeur (à environ 1 mm de profondeur). J'ai donc essayé la technique de polissage sur une petite portion. Bingo ! Le résultat est là ! Le rouge d'origine est retrouvé ! Là encore, je n'en ai pas cru mes yeux :

Ensuite, la plaque de fond :
Je l'ai retaillée afin qu'elle s'ajuste avec les plaques de fond latérales, et ai fait une jonction bien propre avec des seuils de porte en inox :

J'ai également refait une plaque de fond pour la sortie de balles (à l'aide d'un fond d'encadrement).
Autre gros travail : Refabrication à l'identique de la traverse qui était déchirée en deux :
Scie circulaire, perceuse et scie sauteuse obligatoires !
A l'issue d'un grand nombre d'heures, le challenge est réussi :

Pendant cette opération, voilà comment était le babyfoot :

Description d'une autre grosse opération : La réfection du plateau de jeu :
Le tapis d'origine était collé à la néoprène sur la plaque intermédiaire de 3 mm, elle-même collée sur la base en aggloméré de 12 mm d'épaisseur. Seule cette dernière fut récupérable (après des heures de démontage/décollage) ; mais fallait-il encore que je la rallonge de 12 mm de chaque côté. J'ai confectionné deux tasseaux fixés à l'aide de vis :

Ensuite, installation du plateau sur charnières :

Nettoyage et remise en fonction des loquets :

Youpi ! la fonction basculante (et verrouillable) du plateau de jeu est opérationnelle :

Maintenant il faut revisser les coins relevés en plastique : Je me suis aperçu en les démontant qu'ils étaient montés à l'envers (la pente la plus raide était le long des buts).
En les remontant (correctement), je me suis de plus aperçu que j'en avais 3 d'un type et 1 de l'autre (au lieu de 2 et 2). J'ai donc joué du cutter (et de l'agrafeuse) pour en transformer un avec les pentes dans le bon sens (celui en haut à gauche de la photo) :

... D'ailleurs en parlant de cutter, j'ai procédé aussi à la rénovation des collecteurs de balles en plastique bleus, qui étaient cassés sour les hideux adhésifs blancs : Après deux soirées à ôter ces adhésifs, en confectionnant des petites pièces en plastique destinées à combler les manques (j'ai ensuite apposé de l'adhésif bleu (coup de bol, c'est exactement la même couleur), je me suis profondément entaillé la base du pouce gauche, ce qui m'a valu un aller-retour aux urgences sous la neige et le verglas et 3 points de suture !
Pour en revenir au plateau de jeu, la dernière étape fut l'apposition d'un tapis Gerflex de chez Gerflor, tout neuf, modèle Mipolam Troplan 100, couleur "Dark Green". J'ai d'abord fixé le panneau souple 3 mm sur la base agglo à l'aide d'une dizaine de petites vis judicieusement réparties (car les agrafes ne tenaient pas). Quant au tapis, je l'ai fixé à l'aide d'adhésif double face. La maintenance (on ne sait jamais) n'en sera que plus aisée.
Il a fallu aussi que j'arase un peu le dessous du plateau sous le but de l'équipe bleue car avec le repli du tapis sous le but (c'est comme ça qu'il faut procéder), les balles se coinçaient.
Désormais, finis les faux-rebonds, la jouabilité est irréprochable, un vrai régal. Comme neuf quoi !
J'en ai profité pour ajuster la distance entre les pieds des joueurs et le sol qui doit être de 8 mm (lorsque j'avais pris possession du babyfoot, cette hauteur variait d'un endroit à l'autre du terrain avec certaines zones à seulement 3 ou 4 mm, ce qui n'était pas top).
Voilà l'état de restauration après 8 semaines :

Les gros écrous de coussinets ne sont pas encore polis (mais ça ne saurait tarder).
J'ai ôté les vis qui avaient été ajoutées en guise de tirants au travers des flancs, car je me suis rendu compte qu'elles ne servaient à rien (les tasseaux agrafés et collés à l'intérieur tiennent bien). Je décide de laisser la caisse en l'état, avec les quelques trous de vis et le vernis légèrement teinté qu'avait appliqué le précédent propriétaire (pour info, d'origine, c'est un vernis polyuréthane incolore... qui jaunit avec le temps).
Ah oui, afin de personnaliser cette restauration, j'ai mis les motifs du tapis Gerflex dans la direction transversale (traditionnellement les "tâches" sont dans le sens longitudinal). Mais la structure de ce revêtement étant uniforme, cela ne change en rien le comportement :

A ce stade, je considère avoir complètement terminé la rénovation intérieure :
Une petite photo de l'intérieur "vide" :

C'est beaucoup plus lumineux qu'avant.
Et maintenant une petite photo de l'intérieur "complet" (hormis monnayeur/caisse bien-sûr) :

Zoom sur le distributeur de balles :

Les métaux qui étaient bien corrodés ont repris un certain éclat, au moins aux endroits les plus visibles.
Afin de pousser plus loin cette rénovation, expérience inédite pour moi : le décapage par électrolyse !
Ma source d'inspiration : http://militaria.collector.free.fr/Rest ... ration.htm
Autant vous le dire tout de suite, j'ai été immédiatement conquis, l'effet évoluant à vue d'oeil. Je suis désormais fan de la méthode ! Autrement dit : "l'essayer c'est l'adopter" !
Je suis donc allé, dans la maison, à la recherche du matériel et des ingrédients :
- Un récipient en plastique (j'ai découpé un bidon vide)
- Un morceau d'acier galvanisé (il faut normalement une plaque en inox, mais je me suis dit que faute de grives on mange des merles)
- Une alimentation 12 Vcc / 3 A
- Du fil électrique
- Une pince, un cutter (aïe non pas ça, rien que le mot me glace le sang)
- Un ampèremètre (ça c'est pour ma curiosité)
- De la lessive St Marc (il faut normalement des cristaux de soude, mais je me suis dit que faute de grives on mange des merles)
- De l'eau du robinet (il faut normalement de l'eau distillée, mais je me suis dit que faute de grives on mange des merles)
J'ai donc fait mon petit montage :

J'ai pris une vis intégralement rouillée pour faire un premier essai :
J'ai versé un peu de lessive St Marc afin d'augmenter la conductivité de l'électrolyte ainsi constitué, dès le début ça bullait (dégagement d'hydrogène si j'ai bien suivi la leçon) :

Au bout de quelques minutes, la transformation était déjà énorme :

En en rajoutant, sa s'active de plus belle :

Voilà le résultat au bout de 20 minutes : Toute la rouille rouge a disparu, ne reste que des traces de corrosion noire. Je cesse là l'expérience considérant que l'essai était concluant.

J'ai ensuite essayé de mettre une rondelle, mais là, résultat non concluant. Elle est ressortie assez noircie. J'ai compris que c'est à cause du revêtement chromé (ou quelque chose dans le genre). Il faut dire que j'ai essayé d'ajouter du sel : Je suis monté à 1 ampère, ça dépotait sec, mais l'électrolyte, ainsi que l'anode se sont pollué à vitesse grand V.
J'ai donc décidé de revenir à quelque chose de plus raisonnable : Eau du robinet uniquement ! J'ai essayé sur un écrou de pied, complètement rouillé. Eh bien quelle ne fut pas ma satisfaction en constatant que ça fonctionnait du tonnerre :

Voilà l'évolution au bout de 30 minutes (et un petit rinçage et nettoyage à l'aide du grattoir d'une éponge) :

NB : A l'eau du robinet seul, l'intensité est de l'ordre de 25 mA (contre 20 fois plus dans mes expériences ci-dessus).
Au final, après 1 heure et un dernier nettoyage/rinçage à l'éponge, voici le résultat :

Pour la bonne forme, un petit coup de ma fameuse pâte à polir magique afin d'avoir l'effet miroir, et voilà (j'ai pris sur la photo le second écrou afin que vous puissiez juger par vous-mêmes) :

Voici le résultat obtenu sur une vis en associant électrolyse (20 minutes à l'eau) + coups de marteau pour repousser la matière à sa place au niveau des cruciformes qui étaient bien usés à force d'avoir servi durant ces 37 années) + polissage 600, 1200, 4000 + pâte à polir Meguiar's NXT :

Voici en images le traitement fait hier sur le coussinet qui était le plus "malade" de la série (électrolyse, et cette fois-ci avec une anode en inox pur et dur + nettoyage/polissage):
Avant :

Après :

On ne voit pas le tas de rouille à l'intérieur, mais j'ai bel et bien traité les composants à part (ressort et coussinet) et dans leur intégralité.
Cette dernière semaine, encore un bon paquet d'heures à désoxyder/faire briller :
- barres intérieures (polissage 1200 puis 4000, puis finition à la pâte à polir)... merci la perceuse à vitesse variable en guise de tour ;
- barres extérieures à l'aide d'un écouvillon pour canons de fusils diam. 12 mm (je me suis acheté ça et c'est parfaitement adapté : http://www.flipjuke.fr/redactor/2/53200/19.JPG) ;
- vis ;
- tôles en inox au fond des buts ;
avec aussi :
- électrolyse/polissage des coussinets complets
- remplacement des goupilles mécanindus ;
- lubrification des barres et ressort intérieur à l'huile de vaseline ;
- finition des gros écrous de coussinets à la pâte à polir.
Le résultat est plutôt pas mal : ça brille franchement plus qu'avant (même si ça ne se voit pas énormément sur la photo) :

NB : On peut voir que je me suis attaqué au polissage de la première rampe (le rouge commence à pointer son nez).
Et je me rends compte aujourd'hui que j'éprouve BEAUCOUP plus de plaisir à jouer sur ce babyfoot que j'ai restauré, amélioré, bichonné (et qui a une histoire), contrairement à si j'avais acheté un babyfoot "nickel", donc standard, fade et sans âme.
Ce qu'il me reste à faire pour compléter cette rénovation :
Court terme :
- polissage des rampes PVC afin qu'elles retrouvent leur couleur rouge d'origine ;
- acheter des vis de poignées (pas à gauche) car il n'y en a plus aucune, les poignées sont en attendant vissées "en force" (pas très bon pour les filetages) ;
- acheter un monnayeur (en francs) et une caisse, installer l'ensemble ;
- repeindre les joueurs.
Long terme :
- reponcer et revernir le babyfoot en essayant d'atténuer les tâches d'huile ou de rouille incrustées dans le bois ;
- réhausser les pieds de 4 cm afin de redonner au babyfoot sa hauteur d'origine, selon cette technique : visser à l'aide de deux tire-fonds un morceau de hêtre sous chaque pied, puis le tailler à la forme voulue (prolongement des pieds) à l'aide d'une scie circulaire. Poncer puis repeindre en noir l'ensemble... Mais je vais attendre que les enfants aient grandi.
Voilà, j'ai jugé utile de partager ici cette modeste expérience dans l'espoir qu'elle puisse être utile à d'autres novices.
Longue vie à votre forum !
Hurty http://forum.audiaddicted.fr